
Jean-René Buisson (Ania) estime que les industriels ne peuvent pas répercuter les hausses.
2% : c'est la hausse moyenne des produits de grande consommation en 2011 au terme des négociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs. Une hausse "modérée" selon Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), qui intervient dans un contexte de hausses importantes des matières premières. Ce chiffre cache cependant de fortes disparités : les farines devraient ainsi progresser en moyenne de 15 à 20%, les pâtes alimentaires, de 5 à 10%, le café, de 10 à 20%, et le beurre, de 4 à 8%, tandis que les plats cuisinés, certaines eaux minérales, le riz ou encore les glaces pourraient rester stables. Si la grande distribution dit prendre en compte l’augmentation des cours des matières premières tout en préservant le pouvoir d’achat des ménages, les industriels déplorent, de leur côté, l’issue des négociations. "Nous avons été contraints de passer des augmentations très faibles, qui représentent 30% à 40% des augmentations subies par les fournisseurs", a déclaré Jean-René Buisson, président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), qui rassemble les industriels de l’agroalimentaire. L'Ania met en avant les hausses importantes des matières premières agricoles et industrielles, en particulier les emballages. Sur son blog, Michel-Edouard Leclerc - Leclerc n'est pas membre de la FCD - se dit ouvert à un test sur l'indexation des prix proposée par Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).