
L’électronique imprimée permet de réaliser des emballages intelligents. -
Selon l’Association internationale des fabricants de cartes (ICMA), quelque 37 milliards de cartes ont été produites en 2019, des cartes pour la plupart en polychlorure de vinyle (PVC). Iggesund a développé une alternative en carton entièrement recyclable. Le papetier suédois s’appuie sur les avancées de l’électronique imprimée pour réaliser la puce. « À la place de l’aluminium, nous employons de l’encre conductrice, cela permet de recycler la carte après utilisation pour la retransformer en pâte à papier », explique Thomas Janson, chargé d’affaires chez Iggesund Paperboard. Le pulpeur doit être équipé en désencrage. Conçue pour les applications sans contact avec notamment le protocole de communication en champs proche (NFC), la puce est intégrée entre deux couches de carton Invercote. Selon le papetier, une carte à puce en carton diminue de 95% les émissions de gaz à effet de serre (GES), soit 0,55 grammes de CO2 contre 11,4 grammes pour une carte en PVC.
Cellule robotisée
L’industrie papetière explore le potentiel de l’électronique imprimée depuis plusieurs années. « Développement d'une cellule robotisée pour l'impression de circuits électroniques à la surface d'objets 3D et applications industrielles » : tel est justement l‘intitulé de la thèse de doctorat que Gioia Furia a soutenu en janvier 2021 au sein de l'Université Grenoble Alpes. L’objectif ? « Réaliser une cellule robotisée 6 axes pour imprimer des circuits électroniques sur des objets de forme quelconque, adaptée au prototypage et à la production en petites séries d'objets 3D intégrant de l'électronique de surface ». La conception d’emballages intelligents est une application concrète de ce type de recherche. La thèse était préparée sous la direction de Davide Beneventi, directeur de recherche au sein du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) avec Didier Chaussy, professeur à l’École internationale du papier, de la communication imprimée et des biomatériaux et du Laboratoire Génie des procédés papetiers (Grenoble INP-Pagora/LGP2), en co-encadrement avec Philippe Marin, maître de conférences au sein du laboratoire Sciences pour la conception, l’optimisation et la production (Gscop) de l’école.