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Une étude de Citeo réalisée en juillet dernier montre que les consommateurs sont plus attentifs aux emballages et plus critiques. -
Des exigences environnementales renforcées et des attentes fortes vis-à-vis des entreprises : à ceux qui estimaient que la crise sanitaire a favorisé un certain relâchement des consommateurs dans le domaine des emballages, voire un retour en grâce et un recours accru, la nouvelle « étude shopper » réalisée par Citeo et Action Plus en juillet dernier, deux ans après la précédente, et tout juste publiée, montre qu’il n’en est rien. Bien au contraire. Enjeux émergents et demande de nouveaux usages sont confirmés.
Une séduction moindre
1600 personnes ont été interrogées en magasin, immédiatement après achat, pour étudier sur vingt catégories de produits l’évolution de leur perception environnementale des emballages dans un contexte de crise sanitaire. Tout d’abord, 7 consommateurs sur 10 définissent l’emballage comme une combinaison du packaging apparent, visible de l’extérieur, et de celui qui est à l’intérieur. En 2018, l’emballage extérieur était principalement évoqué. En outre, 22% des répondants sont pleinement séduits par l’emballage du produit qu’ils viennent d’acheter ; c’est une baisse de 10 points par rapport à 2018, cette tendance s'exprimant en premier lieu dans l'hygiène-beauté.
La recyclabilité d’abord
Parmi les exigences environnementales, la recyclabilité arrive en tête : 72% des consommateurs la citent spontanément (+ 8 points). A cet égard, le papier-carton et le verre restent les matériaux de référence, quoique dans des proportions relativement modestes (26 et 19%). Globalement, toutefois, les répondants sont plus sévères, quel que soit le matériau, même ceux jugés positivement. De nouvelles attentes émergent aussi, telles que la réduction des emballages, la réutilisation -ou l'utilisation de recharges- et l’intégration de matière recyclée. 23% des personnes interrogées souhaitent peu d’emballage (+ 7 points), 22% rejettent le suremballage (+ 13 points) et, pour les fruits et légumes, le vrac est préféré au pré-emballé, même en période de pandémie post-confinement. Par ailleurs, 24% citent la réutilisation (+ 12 points) et 14%, la présence de matière recyclée (+ 7 points).
Aux industriels d’agir
Enfin, d’autres rapports, en France et à l’étranger, l’avaient déjà observé, les changements apportés sont peu perçus et c’est d’abord aux industriels et aux marques d’agir (71%), puis aux consommateurs (29%). Les demandes ici portent surtout sur la diminution du plastique (42%) et le développement des emballages recyclables (41%), devant la réduction des emballages (25%).