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Polyvia signale de fortes tensions sur les approvisionnements de matières premières dans la plasturgie, générant des risques de rupture et des hausses de prix. -
Face aux nombreux cas de « force majeure » recensés ces dernières semaines chez les producteurs de matières plastique et aux tensions générées sur les prix, Polyvia, le nouveau syndicat professionnel de la plasturgie et des composites, tire la sonnette d’alarme et, considérant qu’« il y a urgence à agir », demande la réunion de l’instance de dialogue créée en 2015 au sein du comité stratégique « chimie et matériaux ». « On constate concrètement des annulations de livraisons, alors que les commandes ont été établies en temps et en heure, conformément aux contrats existants. Dans le même temps, ce déséquilibre brutal entre l’offre et la demande entraîne une tension significative sur les prix », déplore l’organisation professionnelle, « au moment où la demande semble se consolider dans de nombreux secteurs (bâtiment, médical, emballage, etc.) ».
Situation du printemps 2015
Ne se contentant pas des explications fournies par les producteurs : stocks bas, évolution du cours du pétrole, forte demande des pays asiatiques sortis de la crise du Covid, problèmes techniques sur les équipements…, « insuffisantes pour justifier l’ampleur de cette situation », Polyvia évoque forcément la crise du printemps 2015. Elle rappelle également que la commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC) a « stigmatisé à plusieurs reprises les fournisseurs qui géreraient cette “pénurie momentanée” pour imposer un contrat “sans possibilité de négociation”, ce qui serait potentiellement constitutive d’un “déséquilibre significatif” ». C’est d’ailleurs à la suite de ces avis de la CEPC qu’avait été créée une instance de dialogue au sein du comité stratégique de filière « chimie et matériaux ».
Principale organisation professionnelle des transformateurs de polymères, Polyvia représente plus de 3500 entreprises et près de 122 000 salariés.