S olution particulièrement économique, l'étiquette en papier représente 78 % de la production totale et laisse loin derrière les étiquettes synthétiques (17 %), métallisées (4 %) et en tissu (1 % environ), selon la dernière étude menée par Marketing Research Industry (MSI), sur le secteur en France en 2005. Toutefois, si le papier reste la solution historique, la place prise par les étiquettes en polyéthylène (PE), polypropylène (PP) et polyéthylène téréphtalate (PET) est en augmentation constante, notamment en termes d'étiquettes transparentes, où les textes et images se fondent parfaitement avec le reste de l'emballage. En effet, celles-ci sont particulièrement appréciées dans l'univers de la cosmétique. De loin premier demandeur, l'agroalimentaire représente 37 % des utilisations d'étiquettes, devant l'industrie (22 %), les cosmétiques (11 %), la logistique et la pharmacie (7 % chacun) et la boisson (6 %).
Technologies d'impression matures
L'agroalimentaire est également le secteur privilégié pour les étiquettes sèches. Celles-ci sont le plus souvent imprimées en offset et moins couramment par typographie et sérigraphie. Les étiquettes réalisées par impression numérique et en flexographie devraient se multiplier dans les années à venir, notamment grâce à leurs qualités visuelles et leur investissement moindre par rapport à la typographie. Aujourd'hui, les professionnels n'hésitent plus à combiner plusieurs techniques d'impression. Depuis quelque temps déjà, la qualité des décors et de l'habillage tend vers le haut de gamme et la sophistication. Les étiquettes sont un outil indispensable et offrent une palette de possibilités quasi illimitées. Les fabricants s'accordent, d'ailleurs, à dire que les technologies d'impression sont matures pour relever tous les défis techniques et répondre, par exemple, aux besoins de très courtes séries ou de diversification de décors d'une même étiquette. Souvent dernier maillon, lors d'un lancement, l'étiquette est toutefois un élément central de la chaîne d'approvisionnement trop souvent oubliée. Les professionnels reconnaissent que cette absence d'échanges freine l'évolution du secteur, car techniquement tout est prêt. Cette tendance pousse d'ailleurs les imprimeurs d'étiquettes à élargir leurs domaines de compétences vers la logistique, afin d'apporter un service supplémentaire et garantir la réactivité nécessaire pour répondre aux commandes.
Les étiquettes-livrets permettent, quant à elles, de multiplier la surface d'impression et donc de communication. Elles s'avèrent très utiles pour la pharmacie ou la cosmétique par exemple. Les différentes pages qui les composent peuvent contenir un mode d'emploi en plusieurs langues, des mentions légales ou des listes d'ingrédients. Le seul frein à son développement serait son prix de revient encore relativement élevé par rapport à des étiquettes simples.
Une autre catégorie de décor, permettant d'augmenter l'attractivité du produit sur lequel elle est apposée, se répand également petit à petit sur le marché : les étiquettes pelables. Repositionnables ou permanentes, elles se décollent de leur support sans coller aux doigts. Elles sont généralement utilisées lors d'opérations commerciales et pour les bons de remboursement immédiat (BRI).
Le développement des étiquettes d'identification par radiofréquences (RFID), prévu et annoncé depuis une dizaine d'années, ne semble pas encore pour demain, mais qui sait, le marché peut finir par s'ouvrir.