Le laboratoire Leo Pharma s'était fixé, en 1998, un objectif sur le marché français : tripler la capacité de production de son site de Vernouillet (Eure-et-Loire) spécialisé dans la production de seringues préremplies. Quatre ans après, ces objectifs sont atteints. A la suite d'un investissement de 35 millions d'euros mené à terme en juin 2004.
Il faut dire que le site a été porté par le succès d'Innohep : cette seringue préremplie représente aujourd'hui 70 % de la production du site et 40 % du chiffre d'affaires de quelque 200 millions d'euros qu'a réalisé le groupe en France en 2003. Vernouillet a dédié deux lignes de conditionnement à Innohep. Deux lignes de capacités respectives de 18 000 et de 6 000 unités par heure. Soit 50 millions d'unités par an. Chacune des lignes est équipée de neuf caméras de vision industrielle de l'allemand Seidenader qui assurent un contrôle des seringues remplies.
En quatre ans, la superficie du site a crû de 40 % à plus de 15 000 mètres carrés pour un effectif de 170 personnes. Et ce n'est pas fini ! Léo Pharma a dévoilé un plan de 20 millions d'euros pour les trois prochaines années. Trois grands objectifs sont inscrits au programme : porter la capacité de production à 80 millions de seringues par an, se doter d'une nouvelle ligne de conditionnement sous isolateur et intégrer des opérations de traitement, dont le siliconage des seringues, actuellement sous-traitées.
Egalement dédiée à Innohep, la nouvelle ligne de conditionnement, dont la mise en route est prévue à la fin de l'année, sera équipée d'un système de vision fourni par le japonais Esaï d'un montant de deux millions d'euros. « La particularité de ce système est d'associer la vision par caméra et les diodes pour détecter avec plus de précision les particules », souligne Luc Levasseur.
Enfin au-delà de ces investissements, Léo Pharma prévoit d'ouvrir son outil de production de seringues préremplies à des tiers. Le marché est, en effet, toujours en pleine croissance.