
La Cour européenne de justice avait été saisie par la justice britannique, devant laquelle L'Oréal avait déposé une plainte contre les sociétés Malaika et Starion, qui commercialisaient des imitations de ses parfums. L'instance européenne a estimé que ces dernières tiraient indûment profit des marques du groupe de cosmétiques français. En effet, ces sociétés fabriquaient des imitations bon marché des parfums de L'Oréal et de sa filiale Lancôme, tels Trésor, Anaïs-Anaïs ou Noa. Leurs flacons et emballages ressemblaient à ceux des parfums de L'Oréal, et elles fournissaient même aux détaillants des listes précisant les correspondances entre les parfums originaux et leurs imitations. Les juges ont estimé que la similitude « délibérément recherchée » des emballages permettait de « tirer indûment profit de la marque » de L'Oréal. « Malaika et Starion tirent un avantage commercial du fait qu'ils utilisent, pour la commercialisation de leurs imitations "bas de gamme", des emballages et des flacons similaires à ceux utilisés par L'Oréal pour ses parfums de luxe », selon un communiqué de la Cour. L'Oréal s'est félicité de l'arrêt de la Cour. Pour le groupe, « Cette décision permet aux consommateurs d'être mieux protégés de produits de contrefaçon ou des comparaisons trompeuses de parfums et empêchera certaines sociétés de tirer indûment profit des investissements, du savoir-faire et de l'innovation des entreprises créatives ». (avec AFP)