
Faut-il recycler, composter, incinérer ou réutiliser les plastiques ? Et en même temps, faut-il choisir ?
En 2017, "recycler 100% des plastiques en 2025" était une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron, le président de la République. Cette promesse est désormais intégrée dans la feuille de route pour l’économie circulaire présentée le 23 avril 2018 par Édouard Philippe, le Premier ministre. Sous l’impulsion de Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, les industriels de l’emballage et de la plasturgie planchent depuis maintenant plusieurs mois pour proposer des engagements volontaires dans le recyclage. À la suite de la grande réunion qui a eu lieu à Bercy le 2 juillet, les annonces d'investissement se succèdent. C’est peu dire, dans ces conditions, que l’amendement porté par François-Michel Lambert adopté contre toute attente le vendredi 14 septembre sème le trouble. Engagé de longue date dans l'écologie, le député de la majorité présidentielle est aussi le fondateur et président de l'Institut national de l'économie circulaire. Pour tout dire, les professionnels demeurent sans voix. En nouvelle lecture du projet de loi agriculture et alimentation (Egalim), l’Assemblée nationale a, en effet, approuvé, vendredi 14 septembre, l'interdiction des "couverts, piques à steak, couvercles à verre jetables, plateaux-repas, pots à glace, saladiers, boîtes".
Compostage domestique
Dans le Code de l’environnement, le texte compilé devient le suivant : "Au plus tard le 1er janvier 2020, il est mis fin à la mise à disposition des gobelets, verres et assiettes jetables de cuisine pour la table, pailles, couverts, piques à steak, couvercles à verre jetables, plateaux-repas, pots à glace, saladiers, boîtes, et bâtonnets mélangeurs pour boissons en matière plastique, sauf ceux compostables en compostage domestique et constitués, pour tout ou partie, de matières biosourcées". C’est donc[…]
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