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Une étude européenne réalisée par Ramboll montre que, dans la restauration rapide, les emballages jetables en papier-carton représentent le meilleur choix environnemental. -
À l’heure où le réemploi et la réutilisation sont loués par nombre d’acteurs, une étude européenne vient rebattre les cartes et va faire parler d'elle. Réalisée par le cabinet danois Ramboll pour l’Alliance européenne des emballages en papier (Eppa) et certifiée par TÜV – selon les normes ISO 14040 et 14044 –, cette analyse de cycle de vie (ACV) des vaisselles à usage unique et réutilisables « typiques », utilisées dans la restauration rapide, pour une consommation sur place, donne un net avantage aux emballages jetables en papier-carton. Le critère décisif ? Les consommations d’énergie et d’eau nécessaires au lavage et au séchage des produits.
Un rapport de 1 à 3 pour les émissions de CO2
L'ACV de Ramboll, qui a évalué 24 types d’articles différents, révèle que, dans l'hypothèse d'une « utilisation réaliste sur un an », la consommation d'énergie impliquée dans la phase d'utilisation de la vaisselle en plastique (polypropylène, PP) et traditionnelle (céramique, verre, métal et PP) réutilisable, pendant le lavage et le séchage sur place ou à l’extérieur, l'emporte sur l'impact environnemental de la vaisselle en papier à usage unique : les émissions de CO2 – liées pour 83% à l’énergie – sont de 177% supérieures (24954 kg contre 9008), la consommation d’eau, de 276% (224 m³ contre 61), la production de particules fines, de 135%, et l’acidification des terres, de 70%. En revanche, les solutions réutilisables l’emportent en matière d’eutrophisation de l’eau et de radiations ionisantes. « Cela signifie que l'usage unique est meilleur pour le climat et n'aggrave pas les problèmes de stress hydrique, qui sont aujourd'hui croissants dans de nombreux pays européens », commente Antonio D'Amato, président de l'Eppa. « Cela démontre que les emballages réutilisables ne sont pas la solution pour l’industrie de la restauration hors domicile, en particulier dans la perspective du changement climatique, ajoute Charles Héaulmé, le Pdg de Huhtamaki. Cette ACV apporte des preuves scientifiques que les décideurs politiques doivent accueillir favorablement pour élaborer une réglementation bonne pour la planète, sans conséquences involontaires. »