
© © FFBA
Partant du constat que les ménages jettent en moyenne 1,3 million de tonnes de denrées alimentaires par an, soit 20 kilos par foyer dont 7 kilos d’aliments périmés et 13 kilos de restes, auxquels s’ajoutent 600 000 tonnes de denrées jetées par les circuits des grandes et moyennes surfaces (GMS), Sita (Suez Environnement) et la Fédération française des banques alimentaires (FFBA) lancent une action commune pour améliorer le tri des denrées alimentaires baptisée "Mieux trier pour mieux manger". Dans le cadre des nouveaux contrats de reprise des emballages issus des collectes sélectives, dits offres de « Reprises Option Fédération », Sita s’engage concrétement à verser un euro par tonne d’emballages issus des collectes sélectives pour financer la réalisation de salles de tri de denrées alimentaires collectées par les Banques alimentaires. "L’optimisation du tri et la conservation des denrées permettront d’améliorer la qualité des aliments redistribués aux plus démunis", expliquent les deux partenaires. Menée avec la Banque alimentaire de Strasbourg (Bas-Rhin) selon la méthode Bilan Carbone de l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), une étude de compétence montre qu’en collectant des denrées qui, sans la Banque alimentaire, seraient gérées comme des déchets, l’association a permis d’éviter 1 770 tonnes équivalent CO2 par an, soit l’équivalent des émissions générées par une flotte de 1000 véhicules parcourant chacun 13 274 km par an, ou encore la production de 20 934 MWh d’électricité, soit la consommation annuelle moyenne de 7 700 habitants. "Notre bilan pour les gaz à effets de serre est vraiment positif, il vient en complément de notre bilan social qui est la fourniture chaque mois de 10 kilos de nourriture à 750 000 personnes", souligne Alain Seugé, président de la Fédération. Les Banques alimentaires récupèrent chaque année 25 000 tonnes de denrées dans les grandes surfaces et 20 000 tonnes auprès des industriels. Alain Seugé estime que 120 000 tonnes seraient susceptibles d'être récupérées, notamment si toutes les banques disposaient de salles de tri à température contrôlée. Seuls les deux tiers des banques le sont actuellement.