
Un emballage naturel, issu de ressources renouvelables, facilement valorisable et, surtout, valorisant pour le produit : tels sont les atouts de l’emballage léger en bois d’après le Syndicat national des industries de l’emballage léger en bois (Siel). Pour le faire savoir, le syndicat a organisé, le 3 juin, une matinée débat à l’intérieur de l’enceinte du Marché d’intérêt national (MIN) de Rungis (Val-de-Marne) à laquelle ont été conviés des grossistes de fruits et légumes, gros utilisateurs de cagettes en bois. Le Siel a tout d’abord mis en avant les résultats de son analyse de cycle de vie (ACV), réalisée il y a une dizaine d’années, mais "encore d’actualité", qui positionne la cagette en bois devant ses deux principaux concurrents dans le domaine des fruits et légumes : le casier en plastique et le plateau en carton. Le bilan carbone a aussi été évoqué : les émissions de gaz à effet de serre d'une cagette en bois sont très exactement de 150 grammes d'après une étude réalisée par Auxilia, selon la méthodologie de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). "Un chiffre très en dessous de celui du casier en plastique", prévient Jean-Emmanuel Hermès, secrétaire général du Siel. Mais il n'y a pas que l'environnement. David Martin, critique culinaire et nouvel ambassadeur de la filière, a mis en exergue les atouts marketing de l’emballage bois : "le bois véhicule une image de qualité. Une image qui peut, lorsque le matériau devient conditionnement, servir à mieux différencier les produits sur une étal de marché ou un linéaire de supermarché".
Filière. Les grossistes de fruits et légumes présents ont montré leur intérêt pour le matériau même si certains d’entre eux manifestent quelques interrogations sur la logistique d’approvisionnement lorsqu’elle concerne l'ensemble du territoire national. Autre point évoqué, l’élimination des déchets à l’intérieur du MIN : "le bois n’est pas favorisé par rapport au carton parce que nous sommes obligés de payer une contribution au poids sur les emballages que nous jetons", résume un grossiste. La filière de l'emballage léger en bois rassemble, au niveau national, 45 entreprises qui occupent 6000 salariés directs et indirects et réalisent un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros. Environ 1 milliard d’unités d’emballages légers en bois sont produits chaque année en France.