O-I veut supprimer 228 emplois sur 378.
A Reims (Marne), quelque cent cinquante salariés des Verreries mécaniques champenoises (VMC) ont manifesté, le dimanche juin, devant leur entreprise pour protester contre l'annonce d'un plan social prévoyant la suppression de 228 des 378 emplois de VMC. Cette manifestation, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-CFDT-UNSA-CGC, marquait également le 28ème anniversaire de l'assassinat de Pierre Maître, militant CGT abattu dans la nuit du 4 au 5 juin 1977 devant le site de VMC lors d'une grève. "Nous voulons intervenir au maximum sur les conséquences d'un plan social que nous n'acceptons pas. Ce n'est que pour faire du profit", a déclaré à l'AFP Jean-Claude Boulben, secrétaire CGT du comité d'entreprise.
Suite à l'acquisition de BSN Glasspack, VMC est la propriété depuis juin 2004 du verrier américain O-I, qui a annoncé le 26 mai son intention de supprimer 460 emplois sur deux de ses sites, à Reims et Düsseldorf (Allemagne), faisant valoir la nécessité de réduire les coûts. La fabrication des bocaux pourrait être transférée en République tchèque, les verres en Allemagne et les flacons aux Pays-Bas.