Les dirigeants d'Otor ont fait appel. L'AMF a suspendu la cotation.
Selon les informations publiées, le 1 avril, par les quotidiens Les Echos, La Tribune et Le Figaro, le tribunal arbitral a donné raison, le 23 mars, au fonds d'investissement américain Carlyle dans le différend qui l'oppose depuis des années aux dirigeants du fabricant français d'emballage en carton ondulé Otor. Chargé d'examiner l'accord signé en 2000 entre les deux parties, le tribunal arbitral a décidé que Carlyle peut désormais réaliser la conversion de ses obligations en actions pour détenir ainsi la majorité du capital de l'entreprise. Le tribunal a estimé qu'Otor n'avait pas respecté les seuils de rentabilité que ses dirigeants s'engageaient à atteindre lorsqu'en 2000 Carlyle avait sauvé le groupe de la faillite en y injectant près de 300 millions de francs. Les dirigeants d'Otor, Jean-Yves Bacques et Michèle Bouvier, qui sont aussi les fondateurs du groupe, ont cependant fait appel de la décision du tribunal. Otor avance le caractère suspensif de cet appel et estime que "rien n'est joué". Dans ces conditions, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a préféré suspendre, jeudi, la cotation du titre Otor jusqu'à nouvel avis. Pour mémoire, les deux dirigeants, poursuivis pour "abus de biens sociaux et usage de faux" par la justice française, se sont démis la semaine dernière de leurs mandats jusqu'à la résolution du conflit avec Carlyle.