FNE et la CLCV qualifient le lancement de ce sac biodégradable d'" initiative rétrograde".
Les associations France Nature Environnement (FNE) et la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV) ont qualifié d'"initiative rétrograde" le lancement du Néosac par des industriels de la Haute-Loire. Un sac en plastique dont "le caractère biodégradable est douteux". Le Néosac est "majoritairement composé de polyéthylène" et "ne répond pas à la norme nationale" française "de biodégradabilité", estiment les deux organismes. Qui poursuivent : "le biofragmentable n'est qu'une fausse solution" au "problème de prolifération de sacs de caisse jetables" qui polluent l'environnement. "La solution est l'utilisation de sacs réutilisables, consignés, écologiquement performants et fabriqués en France". Le Centre d'information indépendante sur les déchets (Cniid) venait déjà d'attaquer le lancement du Néosac en contestant son caractère biodégradable.
Le Néosac a été mis au point par une douzaine d'industriels de Haute-Loire. Il obéit, selon ses promoteurs, à un processus photochimique de biodégradation, se fragmente totalement en trois mois sous l'effet de la lumière, de l'oxygène et de la chaleur lorsqu'il est dispersé accidentellement dans la nature. Cette innovation a reçu le soutien de deux députés UMP, Yves Jégo et Laurent Wauquiez, qui ont déposé une proposition de loi visant à interdire la distribution de sacs non biodégradables d'ici à 2010.