L'Autorité des marchés financiers suspecte un délit d'initié au moment du rachat du groupe français par Alcan.
L'Autorité des marchés financiers (AMF) soupçonne un délit d'initié, notamment au sein de la Commission européenne, au moment du rachat du français Pechiney par le canadien Alcan en 2003, rapporte vendredi le Figaro, citant une note de l'AMF. « Un délit d'initié commis lors du rachat du groupe Pechiney par le canadien Alcan en 2003 a en effet toutes chances d'avoir pris naissance au sein des services de l'exécutif bruxellois », écrit le quotidien, évoquant les conclusions d'une enquête de l'AMF transmises au parquet de Paris. « L'AMF suspecte des achats d'avoir été commandités par des clients au courant des intention d'Alcan » qui « ne lance son OPA hostile sur Pechiney que le 7 juillet » 2003, écrit le Figaro. Or les premiers rachats « suspects » ont eu lieu après une « rencontre confidentielle » entre les dirigeants d'Alcan et des membres de la Commission européenne, qui devait porter sur de possibles problèmes de concurrence que poserait l'opération, explique le journal. Selon l'enquête de l'AMF, « quelque 11 millions de titres ont été échangés lors de l'été 2003 et plus de 5 millions d'euros de plus-values ont pu être empochés », détaille Le Figaro. « A ce stade, la Commission n'a aucune raison de croire que des fonctionnaires seraient impliqués dans des délits d'initiés. Pour nous, ces soupçons ne sont pas fondés », a déclaré un porte-parole de Bruxelles. |