Les deux groupes finlandais Stora Enso, numéro un européen du papier et du carton, et UPM annoncent la suppression de respectivement 1 700 et 1 600 emplois dans un contexte difficile, pour faire face à la hausse des coûts. Stora Enso explique notamment que ce plan est nécessaire, face à l'augmentation massive des droits de douane à l'exportation sur le bois russe, dont le groupe est le premier importateur. « Environ 1 700 emplois [sur un total de 41 000] seront affectés par le plan de restructuration, dont 600 en Allemagne, 550 en Finlande, 400 en Russie et 150 dans d'autres pays », indique Stora Enso dans un communiqué. « Nous annonçons le plan de restructuration aujourd'hui pour assurer l'avenir du groupe et de la plupart de ses employés », fait valoir Jouko Karvinen, Pdg de Stora Enso.
Fermeture de plusieurs usines.
Pour Stora Enso, ce plan de réduction des coûts comprend également la fermeture de plusieurs usines ou lignes d'une capacité totale de 600 000 tonnes de papier et carton, notamment l'unité de Baienfurt en Allemagne, spécialisée dans le carton pour étuis pliants, la machine BM 1 d'Imatra en Finlande, qui produit du carton pour gobelets et emballages de boissons, et deux machines de revêtement de polymère en Finlande. Le cartonnier prévoit toutefois d'investir 135 millions d'euros dans la productivité et la qualité sur trois sites finlandais. UPM prévoit également de fermer deux usines d'une capacité respective de 640 000 et 370 000 tonnes de papier par an, et des mesures de productivité dans l'ensemble des fonctions du groupe. Quelque 1 600 postes seront supprimés sur un total de 26 000.
Dépréciations d'actifs.
Les deux papetiers finlandais vont procéder à des dépréciations d'actifs pour un coût estimé à 280 millions d'euros pour Stora Enso et 170 millions d'euros pour UPM-Kymmene. Stora Enso espère ainsi améliorer son bénéfice opérationnel de 140 millions d'euros d'ici à fin 2010 et UPM-Kymmene prévoit d'économiser 70 millions d'euros en coûts fixes. En juillet, les deux groupes avaient annoncé des résultats trimestriels désastreux plombés par une baisse continue de la demande et des coûts exorbitants dus en partie aux droits de douane sur les exportations de bois russe, en hausse constante depuis juillet 2007.
Baisse des taxes.
Le gouvernement finlandais a annoncé en juillet une baisse des taxes sur les ventes de bois brut pour relancer l'industrie forestière du pays et contrebalancer la hausse des droits de douane à l'exportation appliqués par la Russie sur ce matériau.